Notre projet
En février 2019, âgée de 15 ans, je participai à un voyage au Sénégal organisé par mon lycée. Je me trouvais dans un groupe d’une douzaine d’élèves. Ce séjour, qui me bouleversa tellement, est à l’origine de cette association.
Je passai quinze jours au Sénégal mais une semaine seulement à Mbour, pendant laquelle je fis la découverte de l’école Natangué et de sa directrice, Marie. C’est difficile de décrire clairement les émotions qui m’habitèrent lors des moments passés à Natangué. Mais je me souviens très bien des sourires des enfants, de leurs petites mains qui venaient s’agripper à nous, de leurs cris de joie. Je me souviens du soleil qui donnait mal à la tête alors que nous portions chacun plusieurs écoliers. Et je me souviens aussi de Marie, le jour où elle me raconta tous les sacrifices qu’elle avait dû faire pour permettre à tous ces enfants et ces jeunes filles d’avoir accès à une éducation.
En rentrant du Sénégal, il me semblait impossible de dire au revoir à Natangué. J’étais obligée de garder un lien avec ce lieu, avec ces gens. J’ai commencé par parrainer un enfant, puis j’ai fait une levée de fonds pour aider Marie. J’ai finalement compris que je devais trouver une solution qui durerait sur le long terme ; il fallait que je fasse ma propre association.
De là, le Lion Rouge est né.
Le Lion Rouge, c’est le nom de l’hymne du Sénégal dont les paroles ont été écrites par Léopold Sédar-Senghor. Depuis mon voyage, les mots de ce poète résonnent sans arrêt dans ma tête, comme une musique ensoleillée.
Le Lion, c’est le courage, c’est le lionceau qui a grandi, c’est la lionne qui protège ses petis.
Le rouge, c’est la couleur de la révolution. La couleur du changement et de la jeunesse.
Le Lion Rouge est né au Sénégal mais ne s’arrêtera pas là. Notre objectif est de travailler avec de plus en plus d’écoles, partout dans le monde. Il faudra du temps et du travail, il faudra trouver les bonnes personnes, faire les bonnes rencontres.
L’éducation est le chemin vers la liberté, et notre mission est de rendre cette liberté accessible au plus grand nombre d’enfants possible. C’est grâce à votre aide que nous y parviendrons.
Céleste Behaeghel, novembre 2020